Invités :
Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS
Isabelle Raymond, cheffe du service Économie et Social pour France Info radio
Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle
Ce jeudi 10 novembre 2022 est marqué par une nouvelle journée de grève, à l’appel de la CGT, pour réclamer une hausse des salaires afin de faire face à la flambée des prix. La grogne sociale sévit un peu partout en Europe, notamment en Belgique, et en Grèce où des mobilisations se sont également tenues ces derniers jours. En France, l’inflation paraît plutôt contenue, s’élevant à 7,1%, loin derrière les Pays Bas (16,8%), la Belgique (13,1%) ou encore l’Allemagne (11,6%). « Même avec une hausse de 7,1%, votre pouvoir d’achat est quand même réellement amputé. (…) Il y a une énorme inquiétude de la part des entreprises et des Français de cette hausse qui va arriver. (…) Certes, on est moins mal lotis que les autres, mais on vit une situation exceptionnelle et extrêmement compliquée », commente Emmanuel Duteil.
Invité des 4 vérités, ce jeudi 10 novembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a tenu à rassurer l’opinion en estimant une amélioration « courant 2023 ». « Cette inflation est en train de se diffuser. (…) La France achète à crédit sa paix actuelle. On s'endette pour compenser la hausse des prix. (…) Il y a un risque d’effet d’accélération et de rattrapage lorsque les subventions s’arrêteront », explique Elie Cohen.
Face aux difficultés budgétaires de la ville de Paris, Anne Hidalgo a annoncé une augmentation de plus de 50% de la taxe foncière dans la capitale, pour l’année prochaine. La maire de Paris a également accusé le gouvernement de ne pas avoir assez accompagné la ville. Une décision qui a fait bondir Bruno Le Maire. « C’est la gestion calamiteuse de Paris qui explique l’augmentation des impôts décidée par Anne Hidalgo et certainement pas l’action de l’État qui est toujours en soutien à Paris et aux Parisiens », a-t-il vivement lâché au micro de Thomas Sotto. « C’est vraiment se moquer des Parisiennes et des Parisiens », renchérit-il. « Il va falloir sortir du quoi qu’il en coûte mais sans faire peur. (…) Le gouvernement est sur une ligne de crête. Il doit réduire les aides sans que le mouvement des gilets jaunes revienne », explique Isabelle Raymond.