Invités :
Pascale Hebel, directrice associée chez C-Ways, spécialiste des questions de consommation
Thomas Porcher, économiste
Fabien Cazeaux, chef du service économie et social à France Inter
Une mobilisation plutôt en demi-teinte, qui a néanmoins pu mettre sur la table, une revendication de fond : la hausse des salaires. Mardi 18 octobre, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour réclamer une hausse des salaires et s’opposer aux réquisitions des grévistes dans les raffineries. Ils étaient 107 000 selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 300 000 personnes, selon la CGT. Après les raffineries, certains responsables politiques et syndicaux appellent à étendre le mouvement à d’autres secteurs. Le climat social est sous tension. « Cela n’a pas été un raz-de-marée. Le vrai risque n’est pas dans un mouvement de grève entre syndicats et entreprises, mais dans le débordement qui pourrait avoir lieu et prendre la forme d’un mouvement type Gilets jaunes », analyse Thomas Porcher.
Alors qu’un accord sur l’augmentation des salaires a été trouvé entre syndicats et direction de TotalEnergies, la CGT continue de bloquer certaines raffineries et certains dépôts du groupe. Néanmoins, il semblerait qu’elle soit de plus en plus isolée. Selon un nouveau sondage « Opinion en direct » réalisé par l'institut Elabe, pour BFMTV, près de la moitié des Français désapprouvent ce mouvement. « Cette journée avait valeur de test, y compris dans les raffineries. (…) Le niveau de mobilisation d’hier ne montre pas une radicalisation, au point d’envisager une généralisation des grèves à court terme », commente Pierre Cazeaux. Une chose est sûre : le sujet des inégalités est plus que jamais au cœur des débats.