Invités :
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI
- Étienne Leenhardt, responsable du service politique étrangère de France Télévisions
- Dimitri Minic, docteur en histoire des relations internationales et chercheur au centre Russie nouveaux indépendants à l’IFRI
- Sonia Dridi, correspondante aux Etats-Unis pour France 24
Jeudi 24 mars, l’OTAN a réuni les occidentaux au grand complet à Bruxelles pour un triple sommet avec le G7 et les membres de l’Union Européenne. Américains et Européens font front commun et s’unissent face à un Vladimir Poutine qui s’enlise en terrain milliaire. Les dirigeants tentent d’afficher une unité pour faire plier le président russe après un mois de conflit en Ukraine. Le marathon diplomatique se poursuit avec la tournée de Joe Biden en Europe qui va se rendre à la frontière ukrainienne ce vendredi, symbole de l’engagement occidental contre l’invasion lancée par Moscou. Qu’est-il ressorti de cette triple réunion au sommet ?
« L’OTAN n’a jamais été aussi unie » a déclaré Joe Biden lors de l’ouverture de son discours à Bruxelles. Les pays de l’alliance atlantique se sont mis d’accord pour renforcer leur position sur le flanc Est de l’Europe avec la fourniture d’équipements contre d’éventuelles attaques nucléaires et chimiques. Dans le cas échéant, l’OTAN promet une riposte, une décision que le président Zelensky juge insuffisante. Le dirigeant ukrainien demande une aide militaire sans restriction et ajoute que « La pire chose dans la guerre est de ne pas avoir de réponses claires » en réaction à l’absence d’intervention armée. Les pays du G7 quant à eux vont prendre de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou allant même jusqu’à la demande de l’exclusion de la Russie du G20 par Washington. Sur le volet énergétique, les Européens réfléchissent encore à plusieurs pistes pour réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes. Analyse d'une décision collégiale pour freiner la guerre et contraindre Vladimir Poutine à un cessez-le-feu.