Invités :
Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales
Yves Bourdillon, journaliste au service international des Echos, en charge du Proche Orient et Moyen Orient
David Rigoulet-Roze, chercheur à l’IRIS, rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques
Quatre mois, jour pour jour depuis l’attentat du 7 octobre, par le Hamas en Israël, les combats se poursuivent à la frontière de la bande de Gaza. Près de 30 000 morts à Gaza, des territoires ravagés, 60% des bâtiments de Gaza inhabitables, une société israélienne traumatisée par l’horreur du 7 octobre et encore 135 personnes tenues en otage par le Hamas. « Il n’y a pas, pour le moment, d’avenir civil à Gaza, c’est une sorte de camp de réfugié géant, dans une surface qui se réduit. C’est un camp de réfugiés à ciel ouvert », explique Alban Mikoczy.
Quels sont les véritables buts de guerre du gouvernement de Benjamin Netanyahou ? « Éradiquer le Hamas semble hors de portée », souligne Yves Bourdillon. Pour l’heure, ces objectifs de guerre suscitent de nombreuses interrogations, notamment au sein même du cabinet de guerre du Premier ministre israélien. Du côté de la population, il y a une véritable ambivalence. « La population a subi des coups et va faire une grande part de la responsabilité de leur situation au Hamas. Les cadres du Hamas se cachent. Lorsqu’il y a eu la question de l’ouverture des galeries à la population civile, il y a eu un refus du Hamas », précise David Rigoulet-Roze.
De part et d'autre, la fatigue s'intensifie. Lueur d'espoir ? Mardi 6 février, le Qatar, un des principaux médiateurs de conflit, s'est dit optimiste sur la possibilité d'une trêve humanitaire d'un mois, d'autant que le Ramadan débutera le 10 mars prochain. "Beaucoup d'observateurs estiment que cette trêve devrait débuter avant le début du ramadan", explique Alban Mikoczy.