Nos invités :
- Rebecca Amsellem, économiste, fondatrice de la newsletter « Les Glorieuses »
- Michelle Dayan, avocate pénaliste, spécialiste du droit de la famille et des violences faites aux femmes, président de l’association « Lawyers for women »
- Dominique Carlac’h, membre du conseil exécutif du MEDEF
Ce vendredi 8 mars marque la journée internationale du droit des femmes. L’occasion de soulever quelques chiffres effarants. En effet, la bonne fée de l’égalité n’a pas encore achevé son œuvre au vu des inégalités salariales qui persistent. À poste égal, les femmes sont payées 23% de moins que les hommes. Sans compter les cas de harcèlement à connotation sexuelle dont 80% de la gent féminine déclare avoir été victime. Joutes verbales, remarques déplacées, agressions sexuelles dans les transports en commun… 9 femmes sur 10 font l’objet de ces comportements intolérables. Pour tenter d’y échapper, certaines femmes n’hésitent à partager leurs techniques sur les réseaux sociaux comme la « subway shirt » qu’on peut traduire par la chemise de métro. Cette astuce qui consiste à dissimuler une tenue légère est déjà largement adoptée malgré elle. Mais pour la plupart des femmes interrogées sur le sujet, pas question de se résigner à se cacher et à sacrifier leur féminité. Le problème ne vient pas du vêtement mais bel et bien du harceleur. Et si les femmes sont libres de disposer de leur corps, le droit au recours à l’IVG qui rentre dans la Constitution est là pour nous le rappeler. Une date historique qui signe une belle victoire pour les femmes non seulement en France mais également à travers le monde, en guise d’exemple. Néanmoins, la France a encore une belle marge de progression concernant l’égalité des sexes. En entreprise, la carrière des femmes est encore largement pénalisée par la maternité. Une minorité d’hommes accepte de renoncer à leur activité pour exercer le droit au congé paternité, qui ne fait clairement pas l’unanimité auprès des messieurs. Et même si le congé paternité gagne peu à peu du terrain, des disparités entre travailleurs subsistent. 46% des indépendants y ont recours, bien moins que la moyenne nationale estimée à 71% ou que les fonctionnaires en CDI (91%). Alors, comment faire cesser ce scandale ? La réponse avec nos invitées.