Description

Nos invités :

  •  Nicolas Chateauneuf, journaliste sciences et environnement
  •  Françoise Vimeux, climatologue, directrice de recherches à l’Institut de recherches pour le développement
  • Stéphanie Duraffoud, porte-parole d’Assurland.com

Les habitants du Pas-de-Calais sont anéantis après des inondations à répétition. Voilà plusieurs jours qu’ils tentent de vaincre une eau qui s’infiltre partout. À leurs côtés, des agents municipaux, des élus et des voisins sont présents. Mais malgré la solidarité, un sentiment d’impuissance s’élève face à la montée des eaux. Comment ce phénomène peut-il avoir lieu ? Une tempête entraîne une humidité et se « recharge » à mesure qu’elle s’approche des océans et côtoie un climat très humide, explique Françoise Vimeux. Depuis une vingtaine d’années, l’eau a énormément progressé dans certaines régions. Ces inondations, rappelle Stéphanie Duraffoud, sont aussi un drame dans la mesure où elles touchent à « l’intime des personnes touchées. » Mobilier, photos, objets personnels… Rien n’est épargné, et à cela s’ajoute le stress des démarches à enclencher auprès des assureurs. L’état de catastrophe naturelle devrait être déclaré sur les zones touchées, et, à titre de maigres réjouissances, les habitants concernés pourront au moins bénéficier d’un régime qui permettra, entres autres, d’accélérer les indemnisations. Maintenant, reste à estimer le montant des dommages. Sauf que les Français n’ont pas la « culture du risque », complète Françoise Vimeux, et la plupart n’avait pas imaginé qu’ils pouvaient subir ce genre de sinistres. « La culture du risque, en fonction du territoire dans lequel on vit, est quelque chose qu’il va falloir apprendre, et sur lequel il faudra se renseigner », et ce en vérifiant notamment si les cours d’eau à côté desquels se situent les habitations ne comportent pas un danger, prévient la climatologue. Un point positif ? Les nappes phréatiques sont tout doucement en train de se remplir de façon utile et efficace, elles qui étaient à plus de 70% à des niveaux bas, voire très bas.