Invités :
- Fanny Petitbon, responsable France chez 350.org
- Laurent Romejko, présentateur de "Météo à la carte"
- Frédéric Denhez, journaliste chroniqueur à Marianne
- Lieutenant-colonel David Annotel, représentant de la fédération nationale des sapeurs pompiers de France
Tous les superlatifs sont utilisés pour décrire les intempéries qui se sont abattues sur une partie de la France ce jeudi 17 octobre 2024. En effet, l'eau est montée de plus d'un mètre dans les départements touchés, entraînant de nombreux dégâts et des inondations. Comment l'expliquer ? Pour Laurent Romejko ce phénomène est exceptionnel et s'explique en partie par la mise en place des épisodes cévenols. Des épisodes brefs mais durant lesquels se déversent l'équivalent de deux mois de précipitations en une journée. Fanny Petitbon ajoute quant à elle que chaque degré de réchauffement supplémentaire entraîne 7% d'humidité de plus dans l'atmosphère, ce qui se traduit par des précipitations de grande ampleur. Elle déclare qu'il "est urgent de se mobiliser pour que les gens sachent quoi faire et que les politiques publiques puissent les aider".
Lors de la survenue de tels phénomènes, quels sont les défis à relever pour les pompiers ? La difficulté résulte du nombre de départements simultanément touchés par ces vigilances orange, explique le Lieutenant-colonel David Annotel. Plusieurs milliers de pompiers ont été mobilisés cette nuit pour évacuer et mettre en sécurité les citoyens, un seul décès est à déplorer. Une efficacité permise par une alerte précoce et la bonne prise en compte des consignes de sécurité par les habitants. "Pour gagner cette guerre, il faudra aller plus loin dans l'anticipation" , affirme-t-il.
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher semble contredire nos invités en pointant du doigt nos systèmes. Une remarque qui entraîne la « consternation » chez Frédéric Denhez qui rappelle que la modélisation est difficile mais que nous savons prévoir les phénomènes météorologiques. Pour autant lors de ces crues « éclairs » qui diffèrent des crues de plaines « on ne peut strictement rien faire ».