Invités :
- Delphine Minoui, grand reporter au Figaro
- Thierry Coville, chercheur à l’IRIS, socialiste de l’Iran
- Jean-Marc Four, éditorialiste à la rédaction internationale de Radio France
En Iran, les manifestations se poursuivent depuis maintenant quatre mois en réaction à l’oppression et la répression que s’applique à exercer le gouvernement d’Ebrahim Raïssi. Depuis la mort de Mahsa Amini, tuée pour ne pas avoir respecté le port du voile par la police de la moralité, c’est tout un peuple qui se révolte pour faire tomber le régime en place et se libérer de cette chape de plomb islamique qui étouffe le pays depuis 40 ans. Lundi 16 janvier 2023, la Tour Eiffel s’est allumée en soutien aux Iraniens et Iraniennes qui se battent depuis plusieurs mois, et ce, malgré une répression toujours plus sauvage, des condamnations à mort et des pendaisons. C’est en direct à la télévision d’État que le procès des deux Iraniens s’est soldé par une exécution. Les deux hommes âgés respectivement de 22 et 39 ans ont été reconnus coupable du meurtre d’un membre d’une milice proche du pouvoir lors d’une manifestions contre le régime le 3 novembre 2022. L’Union Européenne se dit contester par ce verdict, des exécutions également condamnées par la France. Depuis le début de la révolte qui a débuté mi-septembre, 14 personnes ont été condamnées à la peine capitale. Parmi elles, quatre ont été exécutées. Mais envers et contre tout, le chef d’État ultra conservateur Ebrahim Raïssi compte bien mater la rébellion à tout prix. C’est ce qu’il s’évertue à démontrer aux yeux du monde entier : « Aucune pitié pour les rebelles ». Que cherche le gouvernement iranien ? Faire taire coûte que coûte et instaurer un climat hostile envers tous ceux qui oseraient parlementer. Retour sur quatre mois d’horreur avec nos invités.