Nos invités :
- Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales
- Martin Quencez, directeur du German Marshall Fund of the United State à Paris, spécialiste de la géopolitique et de la politique étrangère
- Christophe Gascard, grand reporter à France Info
Malgré les exhortations des États-Unis et d'une grande partie de la communauté internationale à ne pas répondre à l'attaque iranienne, on a le sentiment que le pouvoir israélien s'affranchira de tout avis extérieur. Au cabinet de guerre, différents scénarios sont envisagés. Pour Anthony Bellanger, le scénario le plus probable serait une frappe directe en Iran, potentiellement sur des installations nucléaires. Les États-Unis ont mis en garde l'État hébreu contre une telle attaque sur le sol iranien, qui constitue un « fil rouge » rappelle Martin Quencez. Le franchir pourrait mener à une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Si les États-Unis restent l'allié indéfectible d'Israël, les tensions entre Joe Biden et le premier ministre israélien sont nombreuses.
Israël n'a aucun intérêt à se savoir isolé dans le monde, explique Anthony Bellanger, avec cette attaque iranienne, plus personne ne parle de Gaza et Netanyahu semble avoir « gagné politiquement » en réunissant autour de lui « une union sacrée » .
Dans le cadre de l'attaque menée par l'Iran, les États-Unis ont prouvé l'efficacité de leur service de renseignement. L'interception des missiles et drones rappelle qu'ils sont toujours « la force stratégique principale sur place ». Ils sont de ce fait, systématiquement ramenés à leur rôle de « gendarmes du monde ». Une chose est certaine, ce soutien à Israël suscite l'envie du président Ukrainien qui souhaiterai une aide plus importante de la part des États-Unis.