Description
  • Agnès Levallois, vice-présidente de l’IREMO (Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient)
  • Pascal Boniface, politologue, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques
  • Yves Bourdillon, journaliste au service International des Échos, en charge du Proche et du Moyen-Orient

Un mois jour pour jour après l’attaque terroriste du Hamas, l’armée Israélienne continue d’avancer pas-à-pas dans le Nord de Gaza. L’objectif ? Éliminer les combattants du Hamas. Selon Yves Bourdillon, une stratégie dite de cisaille est actuellement employée. Elle consiste à encercler progressivement et à coups d’incursions la zone, afin de disperser les troupes du Hamas. Pour les tunnels (il en existe actuellement 500 km sous Gaza), il suffit de les neutraliser ou d’y mettre des explosifs, ce qu’ils « font assez méthodiquement », toutefois avec une grande difficulté, puisque le tout se trouve en zone urbaine, ce qui oblige à prendre le risque de tuer un grand nombre de civils.

Dans cette guerre asymétrique, des lance-roquettes  ont été découverts cachés dans des camps scouts, à Gaza. Israël assume aujourd’hui le risque d’aller chercher les combattants là où ils sont, mais la vraie question, juge Agnès Levallois, est aujourd’hui celle de la proportionnalité de la riposte. Cette question, posée dans tous les cas de guerre, se présente ici de plus en plus à la vue du nombre de morts, plus de 10 000 maintenant dans la bande de Gaza. Sur le plan purement technique, Israël peut-elle éradiquer toutes les installations du Hamas ? Pascal Boniface avance en tout cas qu’une destruction des infrastructures est prévue, « à un coût qui va renforcer le Hamas par la suite. » Le prix à payer ? D’autant plus de haine.