Invités :
- Marie-Cécile Naves, directeur de recherches à l’IRIS
- Gallagher Fenwick, grand reporter franco-américain
- Lauric Henneton, maître de Conférence à l’université de Versailles-Saint-Quentin, spécialiste des États-Unis
Vendredi 24 juin, la Cour Suprême a annulé l’arrêt Roe vs Wade relatif au droit à l’avortement au niveau fédéral. Un bon en arrière qui fragilise un droit acquis depuis plusieurs décennies. Déjà huit États américains ont décidé d’interdir l’avortement, un droit qui remonte pourtant à 1973. L’Amérique ultra conservatrice entend imposer son agenda aux États-Unis. Cette décision a provoqué un séisme qui continue de diviser l’Amérique. Pour une troisième journée consécutive, les manifestants en faveur de l’avortement crient leur colère. Partout dans le pays, les mêmes discours et craintes… celles d’un recul des droits de l’homme. Au Texas, l’abrogation de la loi IVG réjouit les conservateurs, souvent issus de la droite religieuse. Les autres assistent impuissants à la remise en cause d’une jurisprudence. C’est la première fois que la Cour Suprême revient sur une de ses anciennes décisions quand il s’agit de supprimer un droit. « C’est la porte ouverte à l’élimination d’autres droits » alerte Marie-Cécile Naves. C’est une contestation du 14e amendement qui légifère entre autres sur le mariage homosexuel et sur la contraception. En l’espace de 48 heures, le droit à l’avortement s’est volatilisé tandis que les démocrates se heurtent depuis plusieurs années à la régularisation du port d’armes. Comment protéger les droits de l’homme aux États-Unis ? Cette décision doit-elle nous alerter sur le poids et la montée en puissance généralisée de la droite conservatrice ? La réponse avec nos invités.