Description

Invités :

  • Sophie de Ravinel, grand reporter au service politique du Figaro
  • Jean-Baptiste Marteau, journaliste au service politique en charge de Matignon
  • Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de communication à Sciences Po
  • Jérôme Sainte-Marie, sondeur et président de PolligVox

Jean Castex était invité sur le plateau d’Anne Sophie Lapix sur le JT de 20h de France 2 le mardi 12 mai 2021. Il a donné plus d’indications sur le calendrier du déconfinement et a aussi parlé de sécurité. Sur tous les fronts, au service du président de la République, le Premier ministre dit ne pas avoir d’ambitions personnelles.

Le pire est-il derrière nous ? Sur le déconfinement, le Premier ministre se dit « optimiste ». « C’est rare de le voir comme ça, c’est presque un nouveau Premier ministre. On a l’impression que le gouvernement commence à souffler », explique le journaliste Jean-Baptiste Marteau. Il faut dire que les chiffres se montrent encourageants. Vivement fustigée depuis plusieurs mois, la stratégie présidentielle est-elle en train de payer ? « Le stop and go (ouverture fermeture constante) a beaucoup tué la confiance, ce qui fait qu’on anticipe des choses très négatives. On est dans quelque chose de mieux, on va voir si elle est durable, grâce à la vaccination », estime Philippe Moreau-Chevrolet. L’affaire est complexe et elle le sera aussi pour le pass sanitaire, qui a été longuement débattu hier soir à l’Assemblée nationale et finalement adopté. « Les Français ne vont pas forcément avoir envie de confier leurs données à l’État. Et là, il pourra y avoir un lien de confiance rompu », précise Sophie de Ravinel.

Sur le plateau d’Anne Sophie Lapix, Jean Castex a rappelé qu’il était au service de la France, et donc, en ligne de fond, du président de la République ? « Mon sort personnel n’a pas d’importance. Je n’ai pas de calcul pour après. Je suis là pour servir mes concitoyens en période de crise, je l’espère demain, pour sortir de cette crise (…) Je suis à disposition du pays », a-t-il martelé. « On a vraiment envie de le croire. (…) C’est le parfait soldat pour Emmanuel Macron », décrypte Jean-Baptiste Marteau. Mais, à un an de l’élection présidentielle, J. Castex aura-t-il les épaules suffisantes pour assurer la bataille, qui s’annonce rude ? « Certains en doutent. Certains au sein de la majorité estiment qu’il faudrait envoyer un nouveau signal et donc changer de Premier ministre », déclare Jean-Baptiste Marteau. Néanmoins, l’actuel président pourrait faire le choix de la fidélité afin de pouvoir assurer sa campagne. « Cela pourrait aussi être une option pour Emmanuel Macron que de garder cet apaisement à l’arrière », ajoute Sophie de Ravinel.

Polémique autour de la laïcité

Autre coup dur pour le gouvernement, la récente polémique autour de la candidate aux élections départementales dans l’Hérault, présente sur l’affiche officielle avec un voile religieux. La majorité a décidé de lui retirer l’étiquette La République en Marche. « C’est un parti très peu structuré, qui est resté beaucoup plus comme un mouvement qu’un parti. Il n’y a pas vraiment de cadre intermédiaire qui aurait pu alerter. Or, là, les choses sont découvertes en catastrophe. Plus profondément, ce que paye LREM dans cette affaire, c'est une certaine idéologie tacite », analyse Jérôme Sainte-Marie.