Invités :
Manuel Tissier, rédacteur en chef de Temps additionnel
Armand de Rendinger, consultant international pour le sport et l’olympisme
Carole Gomez, directrice de recherche en géopolitique du sport àl’IRIS
Les Jeux olympiques de Pékin se clôturent ce dimanche 20 février 2022. Ils sont marqués par d'excellentes audiences, portées par les belles performances des athlètes français. Dans un contexte géopolitique et sanitaire particulier, la France est actuellement classée dixième au classement des nations, et cumule cinq médailles d’or. Parmi les plus belles victoires ? La médaille d'or du couple formé par Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron en danse sur glace, celle de Clément Noël, en slalom ou encore les nombreuses médailles du biathlon français, mené par Quentin Fillon Maillet, qui a remporté cinq médailles, dont deux en or.
À eux deux, les patineurs français devraient obtenir la somme de 65 000 euros par leur Fédération (Forbes). « Ils ont vécu avec des bourses et des partenariats. Ce n’est pas cette somme qui va leur permettre de vivre, mais ils pourront, grâce à leur victoire, décrocher des contrats de sponsoring », analyse Armand de Rendinger. Dans l’olympisme, de nombreux sportifs doivent cumuler les activités, car leur sport ne leur permet pas de vivre. « Le sport contribue au développement d’un pays et à son image. C’est intimement lié à la volonté politique. En France, 30 millions de gens pratiquent le sport, 15 millions sont licenciés et pourtant, le sport représente moins de 1% du budget de la nation », ajoute Armand de Rendinger.
Prochaines olympiades ? Paris 2024. Pour cela, la capitale voit les choses en grand. Pour la cérémonie d’ouverture : un défilé de 6 km sur la Seine entre le Pont d’Austerlitz et celui d’Iena devrait accueillir 10 000 athlètes à bord de 160 embarcations. Près de 600 000 personnes pourront y assister, mais le monde entier aura les yeux braqués sur Paris. « Paris doit démontrer sa promesse : des JO spectaculaires, inédits et responsables », décrypte Armand de Rendinger. Pour cela, la France mise sur un « quoi qu’il en coûte olympique », une mobilisation complète et atteindre l’objectif de médailles.