Invités :
David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’IRIS, rédacteur en chef de « Orients Stratégiques »
Antoine Mariotti, journaliste à France 24, ancien correspondant à Jérusalem
Jean-Christophe Ploquin, éditorialiste international pour La Croix
Une visite à haut risque. Le président américain est attendu, ce mercredi 18 octobre à Tel Aviv, où il doit s’entretenir avec Benjamin Netanyahou. Il souhaite réaffirmer son soutien à Israël, tout en voulant négocier une aide humanitaire à Gaza. Cette visite de Joe Biden intervient dans un contexte très tendu, au lendemain d’une frappe sur un hôpital à Gaza qui a fait plus de 200 morts. Chacun se renvoie la responsabilité de ce massacre. Israël accuse le djihad islamique d’avoir tiré une roquette qui aurait explosé en vol. Ce que le djihad islamique réfute. « Il arrive au cœur du réacteur. C’est une visite très importante sur tout point de vue. Il paye de sa personne en venant. C’est un marqueur fort. Il y a une prise de risque politique mais aussi physique, à titre personnel », commente David Rigoulet-Roze. Quel est le véritable but de ce déplacement ? « Il y a un double message. Le premier c’est de rassurer Israël. Et puis c’est aussi un message destiné aussi aux ennemis d’Israël. Il y a une logique de dissuasion implicite conférée par ce déplacement, pour montrer qu’il prend cela très au sérieux », précise l’expert.
Ce voyage intervient alors que la riposte de l'État hébreux est de plus en plus critiquée par la communauté internationale. Elle pourrait aussi retarder la potentielle « contre-offensive terrestre » dans la bande de Gaza, annoncée par le premier ministre israélien. « Depuis le départ, tout le monde redoute une offensive d’une ampleur presque démesurée. Le droit d’Israël de se défendre a d’emblée été affirmé par toutes les capitales occidentales. Mais ces dernières se sont dit également : ‘pourvu que ce ne soit pas dévastateur’ », explique Jean-Christophe Ploquin.