Description

Présenté par Alex de Tarlé



  • Vincent Vantighem, Grand reporter de 20minutes
  • Sophie Neumayer journaliste Police/Justice chez France Télévisions
  • Mathieu Delahousse, Grand reporter spécialisé justice à l’Obs


Suite à l’annonce de l’avant-projet de loi « pour la confiance dans l’institution judiciaire » lors du Conseil des ministres de Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux (ministre de la Justice), des réactions se font de plus en plus entendre.

En effet, avec 45% des Français qui ne font pas confiance aux procès, il serait possible pour les médias de filmer ceux-ci. Les procès privés seraient alors mis au grand jour. Souvent, les procès diffusés à la télé entraînent une opinion publique dans l’incompréhension face à la décision du juge car celle-ci ne suit pas tout le processus. Or une décision se prend après avoir reçu des témoins, vu des expertises… « Il y a tout un jargon à respecter en justice » explique Sophie Neumayer. « La justice est mieux connue aux États-Unis qu’en France, « Votre honneur » est une expression américaine et un juge ne dispose pas forcément d’un maillet en France » ajoute le grand reporter de 20 Minutes. 

La justice est un mécanisme incompréhensible pour la plupart des Français. Cet avant-projet de loi permettrait de comprendre la complexité de l’affaire et de la justice. De plus, celle-ci permettrait la réduction de peine pour chaque individu. Être filmé durant un procès possèderait aussi ses propres risques comme la théâtralisation des avocats ou des magistrats.

Le laxisme ou le sentiment d’impuissance, est très présent dans l’Hexagone. Cependant, « le projet de loi ne répond pas à cette difficulté ». En juin prochain, lors des élections régionales, la délinquance sera le principal bulletin choisi contre l’environnement. Le manque de moyen, d’espace et d'effectif se voit pour les justiciables. Les audiences ont des retards de plusieurs années. 

« Le Garde des Sceaux continue de défendre la justice pendant la pandémie. Celui-ci a fait émerger chez ses anciens collègues un sentiment de trahison, on lui reproche d’avoir changé ses principes. C’est un homme qui défend des causes passionnelles et personnelles, il défend la République » explique Mathieu Delahousse.