Description

Invités : 

Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale pour France 24 

Vice-amiral Michel Olhagaray, ancien directeur du Centre des hautes études militaires

Yves Bourdillon, journaliste au service international des Échos 

Le sommet du G20 débutera mardi 15 novembre à Bali (Indonésie). Vladimir Poutine ne sera pas présent mais il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, arrivé dès ce dimanche sur l’île. Pourtant, le conflit ukrainien sera bel et bien au cœur des débats de ce sommet qui rassemble les plus grandes puissances économiques du monde. Après neuf mois de guerre, la ville de Kherson a été reprise par l’armée ukrainienne le 9 novembre dernier. L’annonce du retrait des troupes russes, par le ministre de la Défense Sergueï Choïgou signe là une défaite cinglante pour la Russie, qui avait déjà été contrainte d’abandonner la région de Kharkiv (nord-est) en septembre. Cette libération ravive le sentiment national des Ukrainiens, néanmoins une crainte de représailles plane. « La guerre ne va pas toujours dans le même sens », explique le vice-amiral Michel Olhagaray. En ligne de fond ? La menace nucléaire, que Vladimir Poutine n’a pas hésité à brandir depuis le début de l’invasion russe en Ukraine. « L’arme nucléaire est une folie. La Russie serait mis au banc des nations, notamment lâché par la Chine », commente Yves Bourdillon. Les Ukrainiens vont désormais devoir digérer et déminer l’ensemble des territoires repris. 

Au-delà d’une défaite militaire, ce repli représente un véritable revers stratégique pour l’armée russe et permet notamment à l’Ukraine d’envisager une reprise bien plus large, notamment celle de la Crimée, province annexée illégalement par la Russie en 2014.