Invités :
- Maud Descamps, économiste et spécialiste des questions d’énergie à Europe 1
- Jean-Rémy Macchia, journaliste spécialisé dans l’automobile
- David Delos, journaliste économie à France Info TV
- Jean Viard, sociologue et directeur de recherches au Cevipof CNRS
Le Parlement a voté une loi historique en faveur du climat. C’est officiel, la fin programmée des voitures thermiques sera effective à partir de 2035. En effet, jamais rouler n’a coûté aussi cher avec une essence qui dépasse largement les 2€ le litre et des voitures hors de prix. Alors que la crise inflationniste frappe l’Europe de plein fouet et que le pouvoir d’achat des ménages baisse considérablement, la voiture électrique est encore loin d’être accessible à tous. L’automobile est-elle en passe de devenir un luxe ? La fin des voitures essences, diesels et hybrides est un petit pas pour l’environnement mais un grand saut dans le vide pour les automobilistes.
Le 100% électrique est à nos portes. Après des semaines de bataille, les députés européens ont tranché en faveur de l’abrogation des voitures thermiques neuves à partir de 2035. Cette mesure signe une révolution dans le parc automobile en réponse à l’urgence climatique. Mais les Français sont-ils prêts à sauter le pas ? En zone rurale, cela inquiète. Les États membres doivent encore donner leur feu vert pour passer au 100% électrique mais les 27 devraient suivre sans surprise l’avis du Parlement Européen. Cela implique nécessairement l’augmentation des bornes de chargement, encore loin d’être effectives sur le territoire avec une borne pour 15 voitures. Pour parvenir à atteindre cet objectif ambitieux, il faudra multiplier par sept le rythme d’installation des bornes électriques en Europe. Comment accompagner ce changement drastique vers l’électrique ?