Description

Nos invités :

  • Jean Garrigues, historien et président du Comité d’histoire parlementaire et politique
    Laure Salvaing, directrice générale de Verian France (ex Kantar Public)
    Daic Audouit, éditorialiste politique chez Franceinfo TV
    Blanche Lerridon, directrice éditoriale de l’Institut Montaigne

À six jours du premier tour des législatives, Emmanuel Macron a frappé fort dans une lettre de trois pages adressée aux Français. Une opération coup de poing qui est loin de convaincre, même dans son propre camp. En effet, certains considèrent que la parole présidentielle est contre-productive et qu’elle contribue même à affaiblir la majorité sortante. Dans cette lettre à cœur ouvert, le chef de file Renaissance défend son choix de dissoudre l’Assemblée nationale en marge des Européennes. Ce dernier appelle au vote et affirme qu’il restera à l’Élysée jusqu’en 2027, quel que soit l’issue de ce scrutin. Mais une rupture se fait déjà sentir dans l’ancienne majorité… Résultat ? À moins d’une semaine du premier tour, le chef d’État se retrouve dans la ligne de mire de ses propres alliés qui ont pour ambition de construire une macronie… sans Macron ! Depuis 2017, la majorité d’Emmanuel Macron repose sur trois piliers qui semblent capables de le lâcher un par un.  Au point que dans le programme de la majorité pour ces législatives, le visage et le même nom d’Emmanuel Macron n’apparaissent pas une seule fois. « Macron c’est fini, tout le monde le sait ! La page est tournée » tanche un ténor de la majorité quand un ministre souffle « Il n’a pas compris qu’il est hors-jeu. Parce qu’il ne peut plus se représenter. Et parce qu’il est détesté à un point… ». Et cette semaine, certains électeurs l’ont bien fait comprendre au Premier ministre, Gabriel Attal. Alors ce supposément affaiblissement politique du président aiguise les appétits pour 2027. « Il faut qu’on prenne les choses en main maintenant. Et ça Attal, Darmanin, Le Maire et Bayrou l’ont bien compris aussi » assure un proche d’Edouard Philippe. Mais certains, par calcul pour par loyauté, restent fidèles au chef de l’État. Alors, est-ce suffisant pour sauver le second quinquennat Macron ? La réponse avec nos invités.