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Vladimir Poutine a reconnu le bombardement d'une caserne dans la région du Donbass, dans la nuit de la Saint Sylvestre, entraînant la mort de 89 soldats. Comment l'armée russe a-t-elle pu perdre autant de soldats en si peu de temps ? L’opinion publique est en colère, même parmi les défenseurs du Kremlin. « Une nouvelle fois, on a l’impression que les officiers, en termes de gestion de la sécurité sont totalement dépassés. Ce qui fait que, que la colère des mères de soldats, qui ont toujours été les combattantes de la stupidité militaire russe, la colère monte », explique Nicolas Tonev. 

Les rapports de forces semblent s’inverser, notamment depuis la visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky à Washington, il y a quelques jours. La Russie reproche notamment aux États-Unis de fournir des armes à l’Ukraine. « Cela lui permet de dire que c’est lui qui est agressé, et que la Russie se bat contre le monde occidental qui essaye de la démanteler. Dans la mesure où les Russes ne sont pas convaincus d’aller se battre en Ukraine, c’est une façon d’essayer de les remobiliser et reconquérir un soutien qui s’est effrité depuis le début de la guerre », commente Pascal Boniface. « V. Poutine joue celui qui défend son pays, alors qu’il est véritablement l’agresseur », précise-t-il. 

Si cette rébellion avait toujours été contenue par Vladimir Poutine, il semble que l’événement du 31 décembre ait déclenché une véritable colère plus audible, notamment à travers la voix de journalistes ou influenceurs. Mais le président russe n'a pas dit son dernier mot.