Invités :
Emmanuel Rivière, politologue, directeur associé de l’agence Grand Public et vice-président de la maison de l’Europe
Jean Garrigues, historien, président du comité d’histoire parlementaire et politique.
Théo Verdier, co-directeur de l’Observatoire Europe à la Fondation Jean Jaurès
Le compte à rebours a commencé. Pour pouvoir voter le 9 juin prochain lors des élections européennes, les Français n’ont plus que quelques heures pour s'inscrire sur les listes électorales. En effet, 16,5% des électeurs sont « mal inscrits », souvent suite à un changement d’adresse ou pour des raisons matérielles. « On n’accorde pas assez d’importance au fait d’aller voter pour surmonter un certain nombre de contraintes », explique Emmanuel Rivière.
Qui sont les plus concernés ? Les jeunes (18-24 ans) mais aussi les catégories socio-professionnelles plus populaires, souvent désenchantés de la politique. Ces électeurs représentent un potentiel réservoir de voix pour les partis politiques. « Beaucoup d’électeurs estiment que ces élections ne changeront rien à leur vie », décrypte Théo Verdier.
Ce désengagement peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la méconnaissance des institutions européennes, le manque de notoriété des candidats, l’euro-scepticisme et le manque de pédagogie. Autant d’éléments à combattre pour réconcilier les Français avec cette élection.
Pour l’heure, le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, caracole loin en tête des sondages. Le leader du RN veut faire de cette élection un « référendum anti-Macron ».