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Invités : Marc Lazar, professeur émérite à Sciences-Po, président de la School of Governement de l’université Luiss à Rome  

Alban Mikoczy, journaliste, ancien correspondant en Italie  

Chloé Ridel, directrice adjointe de l’Institut Rousseau  

Emmené par sa leader, Giorgia Meloni, le parti d’extrême droite italien, Fratelli d’Italia, sort vainqueur des élections législatives en Italie, dont les résultats partiels sont dévoilés ce lundi 26 septembre 2022.  

Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, un parti post-facsiste arrive au pouvoir. Le pays choisit ainsi son dirigeant le plus à droite depuis Mussolini. « Nous gouvernerons pour tous », a simplement déclaré la candidate lors de l’annonce des résultats partiels. Au centre des préoccupations ? La question de l’immigration, mais aussi celle du pouvoir d’achat. Cette victoire est le résultat d’une alliance des droites qui a attiré 44% des suffrages. Ainsi, le gouvernement de Giorgia Meloni devra notamment composer avec un autre parti d’extrême droite, La Ligue, porté par Matteo Salvini. « C’est un choc considérable, c’est un fait historique inédit. L’année 2022 figurera dans les manuels d’histoire », commente Marc Lazar. « C’est une femme qui a été facsiste dans un pays dont la constitution est anti-facsiste, c’est un élément très important à souligner ». Ces élections sont également marquées par 36% de taux d’abstention. Un record.  

Sur la scène européenne, Giorgia Meloni est très proche du dirigeant hongrois Viktor Orbán, lui aussi d’extrême droite. « Elle se reconnaît dans toutes ses propositions, sauf sur la guerre en Ukraine », décrypte Marc Lazar. Une chose est sûre : après l’arrivée de l’extrême droite en Suède, il y a quelques semaines, cette élection en Italie ouvre une nouvelle ère en Europe.