Nos invités :
- Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique
- Gilles Bornstein, éditorialiste politique
- Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa
C’est le jour J pour la position de projet de loi sur l’immigration qui sera soumis au Sénat. La droite votera-t-elle la loi immigration pondue par le gouvernement ? Nombre de Républicains dénoncent l’article 3 qui permet de régulariser la situation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension. C’est autour de lui que se joue ce projet de loi épineux. Celui-ci instaure un titre de séjour pour les étrangers exerçant un métier en pénurie de salariés. Pour le camp LR, pas question de voter le texte si cette mesure y figure. Pour Éric Ciotti, président du groupe et député des Alpes-Maritimes, c’est tout simplement un « appel d’air à l’immigration illégale ». Au sein de la majorité, l’aile gauche maintient la pression sur Gérald Darmanin et se dit confiante. Quel texte sortira du Sénat le 14 novembre prochain ? Avec ou sans l’article 3 qui cristallise la classe politique, un casse-tête pour le gouvernement qui devrait encore affronter un passage à l’Assemblée nationale. Selon un sondage mené par Odoxa, 78% sont favorables à la loi immigration. Un score assez unanime qui illustre le regard que portent les Français sur ce sujet sensible.
Autre sujet de discorde qui divise les familles politiques ? La guerre que mène Israël dans la bande de Gaza depuis quelques semaines. Pour endiguer la montée de l’antisémitisme qui découle du conflit au Proche-Orient, Olivier Faure, président du Parti Socialiste a invité tous les partis politiques à participer à une grande manifestation. Et les propos de Jean-Luc Mélenchon qui s’inscrit en faux n’ont pas tardé à faire monter les tensions au sein de la gauche, y compris au sein même de son parti. Depuis quelques jours, le chef de fil des Insoumis est la bête noire d’une partie de cet échiquier politique. Mais pour ses fidèles lieutenants, hors de question de polémiquer sur leur leader, à l’instar de Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, qui a renouvelé ses vœux envers son mentor. Avec ses prises de position clivantes y compris dans son propre camp, le fondateur de LFI jusqu’ici incontesté, semble être devenu un facteur de division jusqu’au risque de l’implosion. Raquel Garrido n’est pas la seule à avoir pris ses distances avec la direction du parti. D’autres comme Clémentine Autain et François Ruffin commencent eux aussi à imaginer tout bas, un avenir sans Mélenchon… Retour sur ces sujets qui fracturent les politiques avec nos invités.