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Les adhérents LR ont voté. Après une campagne de plusieurs mois pendant laquelle Éric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau se sont affrontés pour briguer la présidence du parti Les Républicains, les militants ont donc choisi, dimanche 04 décembre, Éric Ciotti (42,73%) et Bruno Retailleau (34,45%) pour le second tour qui se tiendra le 10 décembre prochain. Cette élection a été marquée par un fort taux de participation, supérieur à 72%. Parmi les barons du parti, Xavier Bertrand s’est notamment exprimé en faveur de Bruno Retailleau. Une chose est sûre : pour l’heure, les candidats refusent toute alliance avec Emmanuel Macron. Et ce, malgré un appel réitéré, ce dimanche, par l’ancien président Nicolas Sarkozy devant Le Crif. « Sans récupérer une partie de la macronie qui est partie, la droite n’a aucune chance de reconquérir le pouvoir. D’autant qu’il y a déjà des candidats pour récupérer cette droite-là, comme Bruno Le Maire ou Édouard Philippe », explique Gilles Bornstein. « Après Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, cela fait dix ou quinze ans que la droite est en quête de leur chef absolu, mais c’est fini », précise-t-il.

Depuis plusieurs années, le groupe Les Républicains essuie les échecs électoraux et peine à exister dans le paysage politique français, entre l’extrême droite de Marine Le Pen et la majorité présidentielle, Renaissance. « Il y a un problème d’espace. LR est coincé entre le bloc macédonien et le bloc frontiste. Selon les dernières enquêtes, Emmanuel Macron garde le soutien d’un sympathisant LR sur deux », commente Frédéric Dabi. Une chose est sûre : le futur chef de parti sera rapidement confronté à de nombreux enjeux, notamment se positionner sur la future réforme des retraites, qui sera présentée d’ici le 15 décembre par Elisabeth Borne.