Description

Invités :

Nathalie Mauret, journaliste politique au groupe de presse régional Ebra

Julien Nény, journaliste politique

Bruno Cautrès, chercheur au CNRS et au CEVIPOF, enseignant à Sciences Po

Eddy Vautrin-Dumaine, directeur d’études au cabinet de conseils Kantar Public France

Depuis mercredi 1er décembre, 8 heures, les militants LR peuvent commencer à aller voter pour investir leur candidat officiel à l’élection présidentielle. Mardi 30 novembre, les cinq candidats de la droite se sont affrontés dans un dernier débat télévisé, diffusé sur France 2 et France Inter. Les militants ont jusqu’au jeudi 2 décembre pour élire les deux finalistes. 

Le vainqueur sera connu le 4 décembre prochain, à l’issue du grand Congrès. Depuis l’annonce de cette primaire qui ne dit pas son nom, le nombre d’encartés Les Républicains a presque doublé. Ce qui rend l’issue du scrutin très incertaine. « C’est le grand brouillard, analyse Julien Nény. Sur les 60 000 nouveaux adhérents, il est impossible de savoir quel sera le ressort de leur vote et quel sera leur profil ». Seul argument avancé : cela risque de faire baisser l’argument « fidélité ».

Le parti traditionnel de la droite peine à faire émerger son leader. L’objectif pour les militants de droite ? « Créer du rassemblement et une nouvelle dynamique, potentiellement capable de parler à tout le monde », décrypte Eddy Vautrin-Dumaine.

Ce débat est intervenu quelques heures après l’annonce de la candidature officielle d’Éric Zemmour. Éric Ciotti n’a pas caché sa proximité avec l’ancien éditorialiste, du moins sur le constat. « Il est très proche du noyau dur des LR. Il représente cette droite identitaire, partisante d’une fermeté vis-à-vis de l’immigration. Il a toujours défendu, au sein de son parti, cette aile très droitière. Et il se retrouve avec une position de force dans ce congrès », analyse Nathalie Mauret.

Pour annoncer sa candidature, Éric Zemmour a publié un clip qui a suscité de nombreuses réactions. « La vidéo s’inscrit dans le même registre. C’est le monde d’Éric Zemmour tel que lui le pense. Sauf que ce monde n’existe qu’en partie », commente Bruno Cautrès. Pour le moment de nombreux Français ne sont pas séduits. Selon un sondage Ipsos, 70% des Français estiment qu’Éric Zemmour n’a pas l’étoffe d’un président de la République et 71% disent qu’il ne donne pas une belle image de France à l’international. Mais force est de constater que sa vidéo a fait beaucoup parler. Mission réussie pour le désormais candidat. Éric Zemmour doit s’exprimer dimanche 5 décembre prochain, pour son premier meeting, qui se tiendra au Zénith, porte de La Villette, à Paris.