Nos invités :
Jean Garrigues, historien, président de la commission internationale pour l’Histoire des assemblées
Caroline Motte, journaliste au service politique, chargée du suivi du RN
Jean-Yves Dormagen, professeur de sciences politiques, président-fondateur de Cluster 17
Daïc Auduit, éditorialiste politique Franceinfo TV
Après la nomination du Premier ministre, survenue le mercredi 4 septembre, après deux longs mois d'attente, on attend maintenant de connaître la composition du futur gouvernement Barnier. Un gouvernement que le Premier ministre a dit souhaiter être « ouvert à la gauche ». Indéniablement, son style tranche, et est en tout cas à distinguer de celui du président de la République et de son esprit « start-up nation ». Michel Barnier est aussi le plus vieux Premier ministre de la 5ème République. Un âge qui pourrait être un avantage, si l’on prend en compte ses qualités d’écoute et de négociation, juge Caroline Motte. « Peut-être que c’est quelqu’un qui peut rassurer les Français, qui avance en force tranquille, et qui n’est pas dans la précipitation », suppose notre invitée.
Pour l’instant, dans ce nouveau système, le Rassemblement national a un rôle de « faiseur de roi ». Est-ce amené à évoluer ? Daïc Audruit précise qu’une « épée de Damoclès » est en tout cas agitée sous forme de motion de censure par la présidente de Rassemblement national, Marine le Pen. Michel Barnier, quant à lui, s’adresse principalement à un électorat d’extrême droite dans ses prises de parole. Mais d’un autre côté, si le locataire de Matignon vire trop dans cet extrême, l’aile gauche du Gouvernement aura aussi un « droit de vie ou de mort » sur lui. Il s’agira donc de naviguer sans dépasser certaines limites.