Invités :
Philippe Gélie, directeur adjoint de la rédaction du Figaro, éditorialiste international
Sara Daniel, grand reporter à l’Obs, spécialiste du Moyen-Orient
Jean Paul Chagnollaud, professeur, président de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée / Moyen Orient (iReMMO)
Après une étape à Jérusalem et à Ramallah, où il s’est entretenu avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, puis le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron poursuit sa tournée au Proche-Orient. Ce mercredi 25 octobre, le chef de l’État se rend à Amman, en Jordanie, pour rencontrer le roi de Jordanie, Abdallah II, afin de défendre sa proposition de mobiliser la coalition internationale pour « lutter contre le Hamas ». Un projet qui suscite beaucoup d’interrogations. Dans la foulée, le président français pourrait également rencontrer d'autres dirigeants de la région, notamment le président égyptien al-Sissi. « C’est utile de parler à tous les partis. C’est un rendez-vous que n’a pas pu avoir le président américain, Joe Biden. Même si les discussions ne débouchent pas sur des accords très tangibles. (…) C’est un prérequis de la diplomatie française de parler à tous les partis », souligne Philippe Gélie.
Emmanuel Macron espère ouvrir une solution à deux États. En pleine crise internationale, que peut-il attendre de cette visite ? « Sans l’Égypte et sans la Jordanie, on ne peut pas envisager de solution politique », explique Sara Daniel. De par sa place géostratégique et ses relations diplomatiques, le roi Abdallah II a un rôle majeur dans l’établissement de la paix dans la région. « La Jordanie a fait la paix avec Israël depuis 1994. Le roi est directement impliqué car il est gardien des lieux saints. Il a un rôle majeur car il a des canaux avec tout le monde, et notamment le Hamas. Il est un acteur incontournable et précieux », explique Jean Paul Chagnollaud.