Description

 Invités :

-  Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro magazine

-  Élisabeth Pineau, correspondante à l’Elysée et Matignon pour Reuters

-  Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions


Emmanuel Macron a recadré sa Première ministre Élisabeth Borne en plein Conseil des ministres, devant les membres du gouvernement, après ses propos sur le Rassemblement national « héritier de Pétain ». Il a expliqué à sa Première ministre « vous n’arrivez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l’extrême-droite que ce sont des fascistes ». Faut-il voir ici une dégradation de leur relation et les prémices d’un remaniement ?

Mercredi 31 mai, le président de la République était à Bratislava en Slovaquie et est revenu sur ses relations compliquées avec Élisabeth Borne. « On ne peut plus battre dans nos démocraties l’extrême droite simplement avec des arguments historiques et moraux, d’abord parce qu’elle s’est transformée et parce qu’elle a beaucoup d’électeurs aujourd’hui qui ne votent pas pour cette histoire » a-t-il affirmé. Emmanuel Macron a ensuite déclaré que la Première ministre a toute sa confiance. Pourtant, d’après Carl Meeus, Emmanuel Macron sait que son intervention pour recadrer Élisabeth Borne en plein Conseil des ministres aura un impact politique dévastateur pour celle-ci. Le 14 juillet marquera la fin des « 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France » promis par le gouvernement, après la colère suscitée par la réforme des retraite. L’occasion pour la Première ministre de dresser un premier bilan. Certains de l’opposition, comme Xavier Bertrand, pensent que ce sera aussi la date du changement de Premier ministre.