Description
  •  Gilles Borstein, éditorialiste en politique
  •  Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune dimanche 
  • Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa

Il y a quelques jours, Élisabeth Borne avait envisagé dans Le Parisien que les distributeurs vendent le carburant à perte. Gilles Borstein ne se souvient pas d’une mesure politique et économique qui ait été « un tel fiasco ». Elle a en effet été entérinée très rapidement par les concernés, ainsi que par le Président de la République dans sa prise de parole du dimanche 24 septembre. Le Chef de l’État l’a remplacée par cette autre proposition : le fameux chèque de 100 euros. Pour l’éditorialiste en politique, ce financement est une preuve du désarroi du Gouvernement face à l’inflation. Même s’il est indiscutablement bien ciblé, Nicolas Pressette juge aussi qu’il ressemble à une « politique d’assistance », et qu’il est en plus discutable sur le plan de la transition écologique. 

Pour minimiser les dépenses énergétiques, la solution réside-t-elle dans le passage à la voiture électrique ? La question est de savoir si l’État parviendra à subventionner ces changements « Pas sûr que la France soit solvable, c’est le contribuable qui sera mis à contribution », anticipe Gilles Borstein. De nombreux autres outils exceptionnels pour accompagner la transition écologique existent, mais rencontrent divers freins. Pour l’instant, les Français sont convaincus qu’il faut fournir des efforts, mais demeurent également persuadés que c’est à l’État de faire les investissements, l’inflation ayant rongé leur marge de manœuvre. Les mesures présentées dans la planification écologique lundi 25 septembre risquent d’être jugées trop coûteuses. Prouver à la population que la transition est moralement acceptable promet d’être un véritable défi.