Nos invités :
- Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire
- Virginie Le Guay, journaliste politique
- Daïc Audouit, éditorialiste politique
Après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, dimanche 9 juin, la classe politique est toujours sous la stupéfaction. Cette décision du chef de l’Etat intervient après le triomphe du Rassemblement national aux élections européennes et l’échec de la liste de la majorité, portée par Valérie Hayer. « L’idée d’Emmanuel Macron est qu’il y ait une coalition entre les modes du chaque camp pour faire face à la majorité relative du RN. Si le RN arrivait au pouvoir, entre 2024 et 2027, il montrera ses limites. Et cela éloignerait la victoire inéluctable du RN en 2027 », commente Daïc Audouit. Pour Raphaël Glucksmann, « le président a joué avec le feu et joue avec les Institutions comme un adolescent ». En coulisses, le camp présidentiel s’interroge, notamment le Premier ministre, Gabriel Attal.
Alors que le Rassemblement national apparaît en tête des sondages, Edouard Philippe appelle à une grande coalition centriste, en particulier avec la droite. « La droite est prise en étau, entre la majorité macaroniste qui a aspiré l’aile libérale et centriste de cette droite. Et puis, la pression qu’exerce le Rassemblement national. Une partie de l’électorat LR est partie vers le Front national », explique Arnaud Benedetti. « Leur positionnement n’est pas clair. Il n’ont plus d'identité propre ni d’incarnation ». De leur côté, les partis de gauche se sont accordés sur un accord de « candidature unique » dans toutes les circonscriptions. Une réunion qui a notamment été marquée par l’absence de Jean Luc Mélenchon.