Description

  Nos invités : 

  • Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité 
  • Audrey Goutard, cheffe du service Enquête et Reportage
  • Jean Viard, sociologue, directeur de recherches CNRS associé au CEVIPOF

Emmanuel Macron était hier à la rencontre des Marseillais. Il existe entre le président et la deuxième ville de France « un lien réel » selon Jean Viard, mais aussi, précise Audrey Goutard « un enjeu républicain à se positionner sur la région PACA » et particulièrement Marseille, qui est un laboratoire politique et économique. Concernant la violence qui existe dans la ville, et notamment les trafics, le président a créé l’amende forfaitaire délictuelle, permettant aux consommateurs de régler directement leur amende à l’agent qui les verbalise. Selon Audrey Goutard, il y a un énorme fossé entre la réponse pénale « ridicule » proposée par rapport à un énorme trafic. Il faudrait encore plus de CRS, certes, mais aussi s’occuper avant tout de la jeunesse.  Le président de la République a annoncé plusieurs chantiers pour restaurer les écoles. Concernant les quartiers Nord, il propose que les établissements prennent en charge les élèves de 8 heures à 18 heures. Aucune date n’a été annoncée pour l’instant. Le remplacement des professeurs absents devrait quant à lui être effectif dès la rentrée prochaine. Driss Aït Youssef est « complétement d’accord avec cette proposition » dans laquelle il faut cependant mettre du contenu et de la qualité. Marseille, port de commerce mais aussi de plaisance qui pollue beaucoup, est aussi « un enjeu économique sur les enjeux de la transition », ajoute Jean Viard. Aujourd’hui, comme l’a rappelé le sociologue, les grands ports sont électrifiés et le tourisme est devenu un moteur pour la ville. « Il y a un phénomène Marseille », précise Jean Viard. Le tourisme et les croisières ont fait grandir l’attractivité de la ville, comme l’OM et sa victoire en Ligue des champions en 1993. « Mais il n’y a pas que ça ! » Le vieux port, le Mucem et le vélodrome sont les bijoux de Marseille, qui continue d’attirer, malgré une pauvreté qui s’est installée depuis vingt ans.