Nos invités :
- Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et enseignant à Sciences Po
- Cyril Graziani, chef du service politique à France Télévision
- Elisabeth Pineau, correspondante à l’Elysée et Matignon pour Reuters
- Stephane Zumsteeg, directeur du département politique opinion d’Ipsos
Après seulement trois semaines de campagne, le premier jour des législatives a lieu dans cinq jours, ce dimanche 30 juin. Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon semblent se distinguer par leur volonté d'apparaître au sein de cette campagne.
Jean-Luc Mélenchon a affirmé dans une interview publiée dans Le Monde : “j’ai l’intention de gouverner ce pays”. Interrogé sur cette question par Caroline Roux ce lundi 24 juin, l’ancien président de LFI l’a réaffirmé : “Je ne suis candidat à rien. C'est clair ? Il y a, parmi les insoumis, des personnes qui sont capables d’être premier ministre, qui ont été préparés pour ça !”. Pour Cyril Graziani, les déclarations du chef de file des insoumis sont un calcul : “il a compris que ça crispait l’électorat de gauche”. Olivier Faure a d’ailleurs annoncé que, dans le cas où l’Union Populaire remportait la majorité lors du scrutin de dimanche, un vote serait effectué au sein des partis alliés afin de définir le nom de celui ou celle qui irait à Matignon.
La décision du président Macron de dissoudre l’Assemblée le 9 juin 2024 pour organiser de nouvelles élections législatives se fait dans un contexte particulier avec les vacances d’été qui commencent, les JO et l’Euro de foot. Bruno Cautrès , analysant les résultats à propos de la santé des jeunes notamment, mentionne “une toile de fond avec un pays qui va mal”. En effet, Elisabeth Pineau déclare que “beaucoup de Français se sentent abandonnés” alors que “Macron estime que le pays raisonnable est avec lui”.