Invités :
- Alix Bouilhaguet, journaliste politique
- Isabelle Veyrat-Masson, directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la communication politique
- Bruno Cautrès, chercheur CNRS au CEVIPOF, enseignant à Sciences Po
- Claude Weill, éditorialiste politique
Comme cela est souvent le cas à l’approche d’un scrutin, la politique s’invite dans tous les sujets d’actualité à un an de l’élection présidentielle. Lors d’un contrôle sur un lieu de trafic de stupéfiants mercredi 5 mai 2021 en plein centre-ville d’Avignon, un policier de 36 ans a été abattu par balles et son tueur court toujours. Il n’en fallait pas plus pour remettre l’ordre et la sécurité au centre du débat politique. D’ailleurs, selon un récent sondage Ifop pour le JDD datant de fin avril, 86 % des Français estiment que la lutte contre l’insécurité sera importante dans leur choix de vote pour 2022.
Le fait qu’un membre des forces de l’ordre soit à nouveau pris pour cible raisonne comme un défi à l’autorité et à la vie paisible promises par Emmanuel Macron. Cette accumulation de malheureux attentats, à la suite de l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine ou encore de celui de la policière Stéphanie Monfermié à Rambouillet, pourrait fait le jeu du Rassemblement national qui, historiquement, occupe le terrain de la sécurité. Est-ce d’ailleurs pour incarner l’ordre qu’Emmanuel Macron a décidé de commémorer le bicentenaire de la disparition de Napoléon, figure toujours controversée de l’Histoire de France ?
À Stalingrad, en plein Paris, la situation devient également préoccupante. Les habitants de ce quartier du 19e arrondissement commencent à perdre patience et à se faire justice eux-mêmes. Leur but ? Chasser les nombreux toxicomanes de plus en plus nombreux depuis le démantèlement de la « colline du crack » en 2018. Autour d’Axel de Tarlé, Alix Bouilhaguet, journaliste politique, Isabelle Veyrat-Masson, directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la communication politique, Bruno Cautrès, chercheur CNRS au CEVIPOF, enseignant à Sciences Po et Claude Weill, éditorialiste politique, décryptent la situation.