Invités :
Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique pour le Figaro
Jean-Marc Four, chef éditorialiste à la rédaction internationale de Radio France et président de la presse diplomatique française
Pierre-Antoine Donnet, ancien correspondant de l’AFP en Chine
« Ne pas être suiviste », « ne pas s’adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise », voici les propos d’Emmanuel Macron qui ont choqué de nombreux américains et européens, concernant la situation à Taïwan, où il semble renvoyer dos-à-dos Washington et Pékin quant au risque d’escalade militaire. Les déclarations du président de la République ont irrité des politiciens de part et d'autre de l’Atlantique. Emmanuel Macron a en effet provoqué un tollé occidental en donnant l'impression d’établir une équidistance entre les États-Unis, grand allié de l’Europe, et la Chine. Ses propos choquent car sous-entendent que le clan américain fait monter la tension à Taïwan, et laissent également penser que la France, en cas d’attaque de la Chine sur Taïwan, resterait neutre, malgré les intérêts du pays et les conséquences économiques qu'une invasion engendrerait.
Les tensions sont vives au large de l’île de Taïwan, après que plusieurs exercices militaires, comme des simulations de frappes ciblées et un exercice d’encerclement de l’île autonome, ont été réalisés par la Chine. Alors que ces exercices ne devaient durer que 3 jours, le gouvernement taïwanais a affirmé avoir détecté neuf navires de guerre chinois et vingt-six aéronefs autour de l’île quelques heures après l’achèvement officiel des manœuvres militaires. Emmanuel Macron se fait vivement critiquer en Europe comme aux États-Unis après une déclaration polémique dans son avion le ramenant de Chine. Le président de la République défend en effet une position indépendante de l’Europe, qui ne soit pas calquée sur celle des États-Unis. Des élus américains lui reprochent de trahir le camp occidental.