Description

Nos invités

  • Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche 
  • Guillaume Daret, éditorialiste politique 
  • Gaël Sliman, président et co-fondateur de l’institut Odexa 


180 000 Français ont répondu présents à l’appel d’Olivier Faure et ont marché dans les rues des grandes villes de France contre l’antisémitisme. Malgré de vives polémiques, l’initiative citoyenne instiguée par le chef du Parti Socialiste a rencontré un franc succès. Mais une question continue de diviser la classe politique concernant la participation d’un certain groupe d’extrême-droite. En effet, le Rassemblement National a défilé, ce qui n’a pas manqué de provoquer des réactions à gauche de l’échiquier politique. Certaines personnalités à l’instar de Jean-Luc Mélenchon ou Sandrine Rousseau dénoncent une manœuvre stratégique du RN pour blanchir leur rang. Le chef de file de La France Insoumise au même titre qu’Emmanuel Macron se sont abstenus et ont décliné sans ménagement l’invitation d’Olivier Faure. À l’inverse, certains membres de la majorité comme la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ont félicité la forte mobilisation qui a donné « une belle image de la France », à l’heure ou les invectives et les actes antisémites nous rappellent les pires heures de l’Histoire. Unis derrière la banderole « Pour la République, contre l’antisémitisme », les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale ont mené cette grande marche en tête de cortège. À leurs côtés, des membres du gouvernement tels que la Première ministre, Élisabeth Borne, dont le père de confession juive a été déporté pendant la Seconde Guerre mondiale. En première ligne, les divergences politiques sont mises de côté. Les anciens chefs d’État que sont Nicolas Sarkozy et François Hollande ont donné l'exemple. 

Plus loin dans le cortège, la présence du RN a profondément choqué et a chauffé les esprits. Marine Le Pen a d’ailleurs été violemment prise à partie par des membres du collectif Golem, composé de jeunes juifs de gauche. Ils lui reprochent entre autres les propos antisémites de son parti et l’héritage de Jean-Marie Le Pen, condamné par la justice pour avoir tenu des propos négationnistes. « Nous sommes exactement là où nous devons être » affirme la présidente du RN à l’Assemblée nationale. Cette dernière appelle à l’unité et demande une trêve pour lutter ensemble contre l’antisémitisme qui a visiblement augmenté depuis le conflit au Proche-Orient. Le PS, les Verts et le Parti Communiste ont décidé de participer à la manifestation, derrière un cordon républicain, loin du Rassemblement National. Les membres de La France Insoumise ont suivi les consignes de leur mentor et n’ont pas donné suite. Ils ont néanmoins rendu un hommage devant le monument de la rafle du Vélodrome d’Hiver ce lundi 13 novembre 2023. Un rendez-vous perturbé par des manifestants. Emmanuel Macron a-t-il commis une erreur stratégique en ne se rendant pas au point de ralliement ? Bilan d’une manifestation XXL au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité avec nos invités .