Invités :
Elizabeth Pineau, correspondante à l’Elysée et Matignon pour l’agence Reuters
Gaël Slimane, président et cofondateur d’Odoxa
Catherine Tricot, directrice de la Revue Regards
Richard Werly, journaliste correspondant France / Europe pour blick.fr
Près de deux mois après les élections législatives, toujours pas de nouveau Premier ministre nommé par Emmanuel Macron. Alors que l’Elysée a annoncé qu’un nom serait dévoilé d’ici la fin de la semaine, les rumeurs sur les pressentis vont bon train. Après Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, c’est désormais Thierry Beaudet, un nom beaucoup moins connu du grand public issu de la société civile, qui apparaît comme une option sérieuse, actuel président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et qui ne se relève d’aucun parti.
Avec aucune expérience politique, cet ancien instituteur aura-t-il les épaules pour faire face à une Assemblée nationale aussi divisée ? Survivra-t-il à une motion de censure ? « C’est le signe d’une situation impossible. Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, la situation dans laquelle est le président est forcément une mauvaise décision. Il tergiverse car aucune solution n’est la bonne ».
Côté opinion, la majorité des Français souhaitent qu’un Premier ministre soit rapidement nommé, estimant que le chef de l’Etat est le responsable de cette absence de gouvernement. De surcroît, 72% des Français jugent la situation politique inquiétante pour l’avenir économique du pays, rapporte un baromètre Odoxa-Agipi pour BFM Business.
D’autant que la suite s’annonce d'ores-et-déjà très compliquée, à l’image de la politique du budget. D’après des documents de Bercy transmis au parlementaires, le déficit risque d’atteindre les 5,6% du PIB, bien loin des 5,1% visés initialement. Le prochain Premier ministre devra trouver environ 15 milliards d'économies ou de recettes fiscales pour tenir cet objectif.