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Depuis plusieurs jours, l’île de Mayotte, département français d’outre-mer, fait face à des violences incontrôlées. Le 12 novembre 2022, un individu de 20 ans a été tué à la machette dans le quartier de Kawéni, situé en périphérie de la capitale Mamoudzou. Depuis, la violence se propage. Des bus scolaires ont été attaqués par des assaillants armés de machettes. Face à la situation critique, les élus locaux appellent à l’aide. Le Raid a été dépêché sur place en urgence. « Hier, tout le monde a vu ce que nos enfants vivent à Mayotte. Cela fait des années que l’on subit cela. Ce sont des familles entières qui partent », déplore Estelle Youssouffa. « Quelle ville de France subirait ça ? », s’interroge-t-elle.

Derrière la rivalité entre quartiers, certains députés pointent du doigt l’immigration en masse de jeunes enfants comoriens en situation irrégulière. « Ils se sont constitués en bande, ils sont extrêmement violents, ils ne supportent plus la supervision d’adulte et n’ont aucun repère », estime Estelle Youssouffa. « Ils sont dans une logique de terreur », martèle-t-elle.
« Cela fait des années que Mayotte a basculé dans la violence, mais on a franchi, ces derniers temps, un cran supplémentaire », explique Patrick Roger.

En dix ans, l’île connaît un boom démographique avec une augmentation de 40%. « Beaucoup de Comoriens se rendent à Mayotte pour espérer accéder à la santé, à l’éducation… qu’ils n’ont pas au Comores », explique Rachel Binhas. « La situation est critique et ne cesse de s’aggraver », ajoute-t-elle.

A la maternité de Mayotte, nombreuses sont les femmes comoriennes qui viennent accoucher dans l’espoir de donner un avenir meilleur à leurs enfants. La députée Estelle Youssouffa estime que le gouvernement comorien revendique Mayotte en « envoyant l’arme migratoire ». « Les Comores ne reconnaissent pas la souveraineté de la France sur Mayotte. (…) Tout le discours politique et idéologique comorien va à contre-courant de la situation administrative et politique », commente Rachel Binhas.