Description

Invités :


  • Sara Daniel, grand reporter à l’Obs
  • Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour Recherche Stratégique 
  • Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions européennes 


Des milliers de migrants massés à la frontière polonaise : l’Union européenne est confrontée au jeu macabre de la Biélorussie et de son allié russe qui utilise des réfugiés venus d’Irak, de Syrie ou d’Afghanistan. Varsovie accuse son voisin frontalier d’organiser l’arrivée de cette vague migratoire. 

Face à une armée de gardes-frontières polonais, c’est le chaos total entre les migrants et les forces de l’ordre. Par centaines, ils tentent le tout pour le tout pour rentrer en Europe. Que se passe-t-il réellement le long de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie qui tire les ficelles de cette nouvelle crise migratoire ? 

Longue de 400 km, cette frontière marque la limite entre l’Europe et l’Union européenne, une limite à ne pas franchir. Entre la Biélorussie, les hostilités sont lancées après l’allocution du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui renvoie la balle à son allié russe à Moscou.  Pour les responsables européens, il y aurait bel et bien une migration organisée qui commencerait à des milliers kilomètres de là. Selon Bruxelles, 20 pays dont la Russie de Vladimir Poutine participeraient à leur acheminement par avion. Instrumentalisation ou provocation pour défier l’Europe ? La réponse de Loukachenko est sans détour et donne le ton des enjeux à venir. 

Sous fond de revanche dans un contexte de sanction depuis la réélection contestée du président biélorusse, l’Europe a suspendu la délivrance de visas aux officiels au pouvoir et pris des sanctions économiques contre le pays. Aux portes de l’Union européenne, le bras de fer entre Bruxelles et la Biélorussie sur la question des migrants annonce le pire : une confrontation directe avec des risques de contagion à toute la région, la Lituanie voisine vient de déclarer l’état d’urgence. Véritable tentative de déstabilisation qui instrumentalise les migrants, à quoi s'attendre ?