Invités :
Giovanni Castaldi, journaliste pour la chaîne l’Equipe
Manuel Tissier, grand reporter au service des sports
Olivia Leray, journaliste pour la chaîne l’Equipe
La Coupe du Monde de football démarre dimanche 20 novembre au Qatar, et ce malgré les vives critiques sur les droits humains et le bilan carbone. Quatre milliards de téléspectateurs sont néanmoins attendus pour un des plus gros événements sportifs mondiaux. Une chose est sûre : cette coupe du monde est inédite sous plein d’aspects. « Dans chaque compétition, il y a des polémiques. (…) Effectivement, il y a beaucoup de choses à dire mais l’indignation me paraît très tardive car l’attribution de la Coupe du monde au Qatar a été décidée il y a dix ans », commente Giovanni Castaldi. En France, certains appellent au boycott et assurent qu’il ne regarderont pas l’événement. Le Qatar est pointé du doigt pour son non-respect des droits humains, notamment envers la communauté LGBT ou encore les conditions de travail des personnes qui ont construit les infrastructures.
Sur place, les joueurs de l’équipe de France ont été accueillis par de nombreux supporters français présents à leur arrivée à leur camp de base. Parmi eux ? Des ressortissants français au Qatar, mais pas que. Les foules sont également composées majoritairement d’Indiens, dont certains auraient été encouragés à venir défiler et mettre l’ambiance. « Il y a effectivement une mise en scène. D’autant plus que les autorités Qatari ont proposé à des supporters du monde entier de venir tout frais payés pour mettre l’ambiance sur place », précise Manuel Tissier.
Cette coupe du monde soulève également le débat du bilan carbone. Alors que des températures de plus de 30° sont attendues sur cette période, les stades seront entièrement climatisés. « Le Qatar a développé son soft power a tel point qu’il est devenu incontournable sur la carte du sport mondial. Cette coupe du monde est capitale et indispensable sur le plan géostratégique pour le Qatar », commente Manuel Tissier.