Invités :
Daïc Audouit, éditorialiste politique
Sophie Neumayer, journaliste sécurité-police
Mardi 27 juin, Naël un adolescent de 17 ans, est mort à la suite d'un tir policier, à Nanterre, consécutif à un refus d’obtempérer lors d'un contrôle des forces de l’ordre. Quand il a redémarré, un policier a ouvert le feu. Alors que les images de ce drame circulent en boucle sur les réseaux sociaux, la situation s'embrase. Dans la nuit de mardi à mercredi de nombreux heurts ont éclaté à Nanterre et d’autres villes d’Ile de France. Au moins 20 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de Hauts-de-Seine à 3 heures du matin. Ce mercredi 28 juin, au lendemain du drame, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin appelle au calme. Le policier inculpé est actuellement en garde-à-vue pour « homicide volontaire ». Une réunion de sécurité se tiendra à 14 heures. Les autorités craignent une recrudescence des échauffourées. « La hantise du gouvernement est que ce mouvement circonscrit au Haut-De-Seine perdurent et s'étende à l’ensemble des villes de France », explique Daïc Audouit.
Au lendemain du drame, de nombreuses personnalités ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux, notamment Kylian Mbappé. De son côté, le ministre de l’Intérieur a qualifié les vidéos « d’extrêmement choquantes ». L’avocat de la famille a déposé plainte pour « homicide volontaire » mais aussi pour « faux en écriture publique ». « La vidéo publiée pour l'heure ne plaide pas en faveur d’une légitime défense des policiers. Cet argument n’est pas employé par le ministre de l’Intérieur », explique Daïc Audouit.« Dans le registre des réactions politiques, on est dans une variante plus difficile pour la droite pour défendre ce policier par rapport aux éléments que le public a en sa possession, c'est à dire la vidéo», poursuit-il.
Une prise de parole du chef de l’État, actuellement en déplacement à Marseille, est attendue dans la matinée.