Description

Invités : 

Claude Guibal, grand reporter à Radio France, spécialiste du Proche-Orient 

Gauthier Rybinski, éditorialiste international à France 24

François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne

Vingt jours après l’attaque meurtrière du Hamas contre des civils israéliens, l’État hébreu poursuit sa riposte cinglante. Mais alors que l’armée israélienne prépare son offensive terrestre dans la bande Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, de plus en plus critiqué, a reconnu, pour la première fois, mercredi 25 octobre, qu'il devra lui aussi « rendre des comptes » sur les « défaillances » sécuritaires. « Mais tout ça se déroule après la guerre », a-t-il déclaré. « C’est très compliqué pour Benjamin Netanyahou d’avoir une position claire. Il est extrêmement critiqué pour son manque d’anticipation. Pour l'instant, il y a l’union sacrée derrière lui. L’invasion terrestre massive est retenue du bras par un certain nombre de pays, notamment les États-Unis qui jouent la montre. Benjamin Netanyahou est par ailleurs sous pression de sa propre armée qui lui dit qu’elle est prête. Il y a des dissensions politiques. Il est dans une situation de plus en plus compliquée », explique Claude Guibal.

Benjamin Netanyahou compte aller jusqu’au bout de cette offensive terrestre. Ce jeudi 26 octobre, la radio publique israélienne a diffusé une première incursion armée de chars et bulldozers israéliens dans la bande de Gaza. Dans l’opinion israélienne aussi, la population demande des comptes à Benjamin Netanyahou. Pour l’heure, il travaille au sein d’un cabinet d’unité nationale, créé après les attaques du 7 octobre, notamment composé avec les oppositions. « Dans ce gouvernement, il est précisé très clairement que seules les questions en rapport avec Gaza seront traîtées », explique Gauthier Rybinski. Au-delà de cette guerre, et alors que 200 personnes sont encore prises en otage, l’avenir politique de Benjamin Netanyahou est plus que jamais incertain.