Nos invités :
- Patrick Roger, ancien journaliste au Monde et spécialiste de l’Outre-Mer
- Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique
- Bernard Meunier, ancien membre du GIGN, ancien otage infiltré à Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) en 1988
- Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique
« On s’engage tout droit dans une guerre-civile » avertit le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, qui ne minimise pas les risques insurrectionnels des émeutes en train de déchirer l’archipel depuis ce mardi 14 mai 2024 suite à l’adoption par l’Assemblée nationale d’un texte de loi visant à élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie. En effet, tous les habitants de ce territoire d’Outre-Mer arrivés ou nés après 1998 n’ont pas le droit le vote départemental, une mesure pensée par la communauté kanak, constituant environ 40% de la population, pour éviter leur marginalisation. Ces tensions entre les autochtones et les arrivants qui existent depuis la première révolution des kanaks en 1878 interrogent l’identité calédonienne. Pourtant, trois référendums ont été organisés ces cinq dernières années, et tous ont été en défaveur de l’indépendance.
Comment les Calédoniens peuvent-ils s’unir ? Faut-il soutenir les loyalistes ou les indépendantistes ? Comment éviter la marginalisation des kanaks ? Le président de la République aurait-il dû être plus sensible aux signaux et ne pas pousser le vote du texte de loi ? Ce dernier doit-il être annulé ? Comment faire revenir l’ordre sur l’archipel et éviter qu’une situation semblable se reproduise ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.