Invités :
Émilie Torgemen, reporter environnement au Parisien/Aujourd’hui en France
Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions environnementales
Françoise Vimeux, climatologue à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
C’est une première mondiale. Le One Ocean Summit débute ce mercredi 9 février 2022, à Brest (Finistère) et se tiendra jusqu’au 11 février 2022. Initié par le chef de l’État Emmanuel Macron, ce sommet est dédié à la protection des océans et fera intervenir 500 experts sur le sujet. L’ambition ? Initier des engagements signés par 35 pays. Parmi les thèmes abordés : la surpêche, le plastique et le réchauffement climatique… « Tout cela n'est que les stigmates de nos vies sur terre. Et cela se répercute comme un boomerang dans nos assiettes », explique Maud Fontenoy, navigatrice et ambassadrice auprès de l’Éducation nationale, qui sera en charge du volet ‘Éducation’ de ce sommet.
Si les océans occupent près de trois-quarts de la planète, 60% des hautes mers sont aujourd’hui sans juridiction. Comment créer des solutions à l’échelle mondiale ? « On attend beaucoup de ce sommet, car c’est la première fois que l’on va aborder les questions de fond. Il y a une véritable question de gouvernance. Il est temps de reconnaître les océans comme un bien commun de l’humanité. Il faut que les États se mettent d’accord pour réglementer. En tant que deuxième puissance maritime mondiale, la France a un rôle de leader à jouer », ajoute Maud Fontenoy.
L’océan semble avoir longtemps été la grande oublié des programmes politiques. Néanmoins, sous l’impulsion de la jeune génération, les prémices d’une prise de conscience générale semblent voir le jour. Suite à la levée de la grève des éboueurs à Marseille, le 3 février dernier, de nombreux habitants et associations se sont mobilisés bénévolement pour ramasser les déchets de leur ville. Une plus grande sensibilisation est nécessaire afin de faire changer les comportements de chacun.