Description

Invités :

Pr Christian Bréchot, virologue, président de Global Virus Network
Dr Richard Handschuh, médecin généraliste, membre du syndicat MG France
Frédéric Adnet, chef de service des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny, directeur du SAMU 93
Sandra Hoibian, directrice du pôle Société du Crédoc

La flambée du variant Omicron se poursuit. Plus de 200 000 nouvelles contaminations sont comptabilisées chaque jour en France. Ce variant au Covid-19 est beaucoup plus contagieux que les précédent. Une personne contaminée, en contamine en moyenne au moins dix autres. Le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, parle d’un véritable « raz-de-marée ». Dans les pharmacies, les files d’attente pour se faire tester ne désemplissent pas. En parallèle, on peut également se procurer des autotests, désormais disponibles dans les supermarchés. Pour faire face à cette cinquième vague épidémique, le gouvernement mise avant tout sur la vaccination. L’objectif ? Éviter la désorganisation du pays ainsi qu’un confinement. « Ce variant, d’une contagiosité extrêmement forte, est en train de submerger la planète. En revanche, la maladie elle-même semble réellement beaucoup moins sévère », estime Pr Christian Bréchot. Le nombre de contaminations pose des questions majeures comme l’organisation du pays et la pression hospitalière. Dans les services de soins critiques, on observe une grande majorité de personnes non-vaccinées.

Si le variant Omicron est beaucoup plus contagieux, il semble néanmoins beaucoup moins grave. Selon le ministre de la Santé, les données anglaises confirment qu’il y a trois fois moins de formes graves que lors des précédents variants. Beaucoup de personnes contaminées ne présentent aucun symptôme, pour d’autres, ils se caractérisent par de légers maux de tête ou des rhumes. « On a l’espoir que cela devienne un rhume assez classique et peut-être que les mesures restrictives soient aménagées. On peut espérer qu’avec la normalisation des virus, la vie puisse, petit à petit, reprendre son cours plus classique », estime Sandra Hoibian. Selon les virologues, c’est une évolution assez logique bien qu’il faille rester prudent. « Un virus qui devient très contagieux n’a généralement pas une sévérité très importante », explique Pr Christian Bréchot. « Mais il va falloir régler le problème, non pas uniquement pays par pays, mais réellement dans le monde entier. C’est très difficile et implique des questions de logistique et stratégie », conclut l’expert. 

En Afrique du Sud, où le variant Omicron est apparu pour la première fois, le pic de contamination semble désormais derrière. Selon la présidence, les hospitalisations ont été moins nombreuses que lors des vagues précédentes. En France, le pic est attendu d’ici mi-janvier.