Description

Invités :

Édouard Obadia, médecin réanimateur à l’hôpital privé Claude Galien (Quincy-sous-Sénart)

Philippe Amouyel, professeur de Santé Publique au CHU de Lille

Margot Brunet, journaliste sciences et santé à Marianne

Alors que le variant Omicron poursuit sa flambée, les Français se font tester en masse. Face à l’avalanche de contaminations et de cas contact, les pharmacies et les centres d’analyses sont prises d’assaut. Pendant la première semaine de janvier, pas moins de 10 millions de tests ont été réalisés sur l’ensemble du territoire. Les files d’attente ne cessent de s’allonger si bien que certains pharmaciens sont obligés de devoir recruter pour assurer la cadence. Du jamais-vu depuis le début de la pandémie, d’autant qu’il faut aussi vacciner et assurer les autres missions. « On arrive forcément à un point de saturation, autant dans les pharmacies que dans les laboratoires », explique Margot Brunet.

Ce lundi 10 janvier, « Le Parisien - Aujourd’hui en France », s’interrogeait en Une, sur l’utilité de continuer à se faire tester. Cela fait-il toujours sens ? Fait-on trop de tests ? « Certains tests sont inutiles. L’assurance maladie est un peu débordée. Cela reste utile, mais tout l’enjeu est maintenant de savoir l’organiser avec un variant aussi transmissible, que ce soit en ville, à l’hôpital ou à l’école ».

Depuis la rentrée scolaire du 3 janvier 2022, les élèves de l’école primaire sont soumis à un protocole très strict, bien qu’allégé depuis le 7 janvier. Si un enfant est cas contact, il doit, en effet, être soumis à trois tests en l’espace de cinq jours : le premier avec un test antigénique ou PCR pour leurs enfants, puis un autotest à J+2 et à un autre J+4. Si aucun test n'est réalisé, ou si l’enfant est testé positif, il doit alors rester en isolement sept jours. Face aux nombreux changements de règles, les parents semblent perdus et estiment qu’une telle procédure est intenable. La Fédération des parents d’élèves demande la mise en place de tests salivaires. Pour l’heure, ces tests n’ont pas encore été approuvés par les autorités de Santé.