Invités :
· Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste, professeur de santé publique au CHU de Lille
· Pr Djillali Annane, chef du service réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches
· Yasmina Jaafar, présidente de La Ruche Média Productions, journaliste au Franc-Tireur
· Dr Richard Handschuh, médecin généraliste, membre du syndicat MG France
Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Danemark… La propagation du nouveau variant Omicron, identifié pour la première fois en Afrique du sud, progresse à grand pas. À l’aube des fêtes de Noël, de nombreux pays européens renforcent leurs mesures de restrictions sanitaires. Si toutes ses caractéristiques n’ont pas encore été identifiées par les scientifiques, ce variant est classé comme préoccupant par l’OMS.
Face à la panique mondiale, les bourses chutent. « Il a un nombre de mutations parmi le plus important des variants que l’on ait connu », analyse Pr Philippe Amouyel. « Il semble être plus transmissible et avoir plus de mutations que le variant Delta et cela pourrait affecter la réponse au vaccin. (…) Mais il va falloir vérifier les analyses ».
Face au nouveau variant qui affole la planète, plusieurs pays ont déjà décidé de fermer leurs frontières aux voyageurs en provenance d’Afrique australe mais pas que. Tour à tour, les pays durcissent leurs conditions d’entrée sur leur territoire. Au Royaume-Uni, à partir du mardi 30 novembre, tout passager devra être soumis à un test PCR et devra s’isoler pendant deux jours, dans l’attente du résultat. De son côté, le Maroc a annoncé suspendre les vols commerciaux avec tous les pays pour au moins deux semaines. Enfin, Israël a également fermé ses frontières aux ressortissants étrangers, pour la même durée. En France, la détection du variant n'est plus « qu'une question d'heures », selon le ministre de la Santé, Olivier Véran. Certains appellent à temporairement revenir à la gratuité du test PCR, pour détecter plus rapidement les cas et donc plus rapidement les isoler.