Invités :
- Alix Bouilhaguet, journaliste politique
- Serge Smadja, médecin généraliste, secrétaire général SOS Médecin
- Pascal Crepey, épidémiologiste à l’Ecole des Hautes études en santé publique à Rennes
Le pass sanitaire entrera en application le 9 juin prochain. Il sera utile pour voyager à l’étranger mais aussi pour aller au théâtre, assister à un concert ou à un événement sportif. Mais comment ça marche concrètement ?
Ce passe sanitaire prendra la forme d’un QR Code qui devra comprendre soit un certificat de vaccination, soit un test de dépistage négatif ou encore une preuve que l’on a eu le Covid les derniers six mois. Le QR Code sera disponible sur l’application Tous Anti Covid mais aussi en version papier.
De nombreux Français voient ce passe comme une libération et la possibilité (d’enfin) reprendre une vie normale. « Le gouvernement a été assez malin dans le calibrage entre ce qu’on est obligé de faire avec un pass sanitaire et ce que l’on peut faire sans. C’est un bon équilibre », estime Alix Bouilhaguet. Dans le cas des restaurants, pas de passe sanitaire nécessaire mais il faudra tout de même flasher le QR Code de l’établissement pour prévenir d’un éventuel cas de Covid sur les tables voisines.
Cependant, beaucoup craignent aussi le traçage des données numériques. « Il y a toujours cette crainte d’être fiché, d’être catalogué, d’être surveillé. Mais il y a une telle soif de liberté, que, comme c’est fait de manière progressive, on l’accepte et on le comprend mieux. Il en a été de même pour la vaccination », analyse Serge Smadja.
Les test antigéniques valables
Malgré des craintes concernant leur fiabilité, les tests antagoniques de moins de 48 heures seront aussi valables dans le pass sanitaire. « Tout dépend du risque d’être infecté. Le test antigénique est certes un peu moins sensible que le test PCR mais il reste très sensible sur les personnes qui sont potentiellement très infectieuses », explique Pascal Crepey.
Concernant les vaccins, tous seront valables sur le pass sanitaire sauf le russe Sputnik, qui n’a pas encore été approuvé par l’Union européenne. A l’approche de l'été, 15% des moins de 30 ans ont déjà reçu leur première dose. « Plus la population sera vaccinée, plus on pourra relâcher les vannes », conclu Pascal Crepey.