Nos invités :
- Denis Strelkov, journaliste à la rédaction russe de RFI
- Général Patrick Dutartre, ancien général de l’armée de l’air et de l’espace, ancien pilote de chasse
- Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou
Le 9 mai est un jour férié en Russie. L’équivalent de notre 8 mai, il célèbre également l’Armistice de 1945, parce qu’à la date de la capitulation de l’Allemagne nazie, c’était déjà le lendemain pour les Russes. L’occasion d’un défilé militaire en grandes pompes à Moscou, pour une célébration de la « fête sacrée » qui prend des faux airs de fête nationale. L’occasion surtout pour Poutine pour rappeler la force armée de son pays et de discourir sur les héros d’hier et d’aujourd’hui.
Si son discours de 2024 est « normal » pour Alban Mikoczy, ancien correspondant à Moscou, habitué aux discours du 9 mai du président russe, force est de craindre le pouvoir symbolique des images du défilé militaire sur la Place Rouge, dans le contexte de la guerre en Ukraine. À célébrer les vétérans de la Seconde Guerre mondiale, Poutine fait-il un parallèle trop dangereux avec la situation actuelle dans le Donbass ? Pour Denis Strelkov, journaliste russe, le récit de la guerre contre les nazis appris dans les écoles russes est celui d’une attaque de la Russie par les forces de l’ouest. Poutine essaye-t-il de réécrire l’histoire et de placer la Russie comme la seule vainqueur de 1945 ? Voit-il dans le conflit ukrainien une même attaque de l’occident contre son pays ? Faut-il redouter une escalade du conflit après ce défilé ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.