Description

Invités :

Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI

Lucas Aubain, directeur de recherche à L’IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie

Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE)

Depuis plusieurs semaines, l’armée russe ne cesse de reculer sur le front ukrainien, essuyant les défaites militaires. De son côté, l’armée ukrainienne poursuit son offensive. Les soldats ont notamment repris la ville de Lyman, un important carrefour ferroviaire, dans la région de Donestk, à l’est de l'Ukraine, qui était sous contrôle des troupes de Moscou.
Une ville particulièrement symbolique, puisqu’elle faisait partie des territoires ukrainiens annexés par Vladimir Poutine. En effet, le dirigeant russe a signé, vendredi 30 septembre 2022, des traités d’annexion, avec les chefs de quatre régions séparatistes et occupées d’Ukraine, Kherson, Zaporijjia, Lougansk, et Donetsk, dont Lyman fait partie. « Lyman est une ville particulièrement symbolique, car il y a une cérémonie très impressionnante au Kremlin pour annoncer l’annexion de ces territoires. (…) La réalité, c’est que la Russie ne contrôle pas militairement et les référendums ne reflètent rien. L’armée ukrainienne a intérêt à continuer cette dynamique de victoires », commente Elsa Vidal.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré samedi 1er octobre, que son armée reprendra « dans la semaine à venir » d'autres villes de la région de Donetsk. 

Dans une allocution télévisée diffusée le 22 septembre dernier, Vladimir Poutine a annoncé la mobilisation de 300 000 réservistes russes. Dans la foulée, il avait organisé des référendums d’annexion dans les quatre territoires concernés. « Pour Vladimir Poutine, l’Ukraine est une construction soviétique, initiée par Lénine depuis 1917. (…) Il y a cette volonté impériale depuis 2012. Sa troisième élection a engendré un basculement où il y a l’idée de revenir sur le devant de la scène internationale, et cela passe par la reconquête de certains anciens territoires soviétiques », précise Lucas Aubain.