Invités :
- Alban Mikoczy, journaliste international à France Télévisions
- Sergueï Jirnov, expert en relations internationales et officier et supérieur du service d’espionnage du KGB
- Yves Bourdillon, journaliste au service international Des Echos
Cette édition spéciale du 9 mai est consacrée au discours de Vladimir Poutine. La fête du 9 mai en Russie est célébrée pour la victoire de l’armée rouge sur l’Allemagne nazie. Le dirigeant russe prononcera son discours depuis la Place Rouge. Celui-ci est accompagné de 7 chefs d’Etat et de gouvernement à ses côtés en ces temps difficiles pour la Russie.
Poutine n’a pas repris les traditions mises en place par Staline et Khrouchtchev. Les ex-dirigeants russes ne fêtaient pas la victoire sur l’Allemagne nazie. En effet, cette journée était considérée comme une journée de deuil. « En France c’est un peu la même logique, les premiers années après le débarquement de Normandie, on ne le célébrait pas » explique Alban Mikoczy. Cette cérémonie reste très importante d’un point de vue politique. En 2010, des soldats américains, français, anglais et polonais défilaient sur la place rouge. « On pensait qu’il y avait un potentiel rapprochement entre l’Occident et la Russie » explique le journaliste international. À cette époque là, la Russie valait la représentation diplomatique à l’OTAN.
Entre 20 et 26 millions de civils et militaires sont morts durant la guerre en URSS. L’armée rouge était très importante puisque 80% des pertes allemandes ont été faites sur le front russe. Un grand nombre d’ukrainiens faisaient partie de l’armée russe.
La Russie reste très aveugle quant à son passé. « Staline a été dans le camp des vainqueurs par accident » annonce Yves Bourdillon. En effet, Staline était allié d’Hitler pendant 2 ans avec le pacte Molotov. Aujourd’hui, comparer l’Allemagne nazi et l’origine de Staline est interdit par le code pénal avec un risque de 5 ans de prison.