Description

 Invités :


  • Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCP Business school
  • Jade Grandin de l’Eprevier, journaliste au service Economie à L’Opinion
  • Isabelle Raymond, cheffe du service Economie et Social à France Info Radio
  • David Delos, journaliste spécialiste économie


Entre les prix de l’énergie qui explosent et la montée des revendications salariales, le pouvoir d’achat s’invite dans les débats de cette rentrée. Mercredi 22 septembre, le gouvernement a présenté son dernier budget du quinquennat. Ce budget fait déjà l’objet de nombreuses critiques de la part de l’opposition. À gauche, on estime qu’il ne dépense pas assez, à droite, on le trouve trop généreux, accusant le président de la République de « cramer la caisse », selon Valérie Pécresse. Deux grosses dépenses, n’ont pas encore été comptabilisées dans ce plan de finances. Dès octobre, viendront s’ajouter : un plan d’investissement de 30 milliards d’euros sur plusieurs années pour financer l’innovation et les filières d’avenir ainsi que le revenu d’engagement pour les jeunes qui devrait avoisiner les 2 milliards d’euros. « Nous n’avons rien à cacher. Nous sommes sincères et transparents sur ce budget », a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

« C’est un budget de fin de mandat et de candidat à sa réélection. Il ne sera jamais exécuté. Quelque que soit le vainqueur de la prochaine élection présidentielle, il y aura probablement un collectif budgétaire, une loi de finance rectificative », analyse Jean-Marc Daniel qui estime ce budget « désinvolte ».


Eviter l’austérité


À sept mois de la prochaine élection présidentielle, l’opposition semble avoir trouvé un angle d’attaque contre le gouvernement. « Ce sont des critiques faciles car en parallèle, personne n’a critiqué la manière dont le gouvernement a géré le budget pendant la crise sanitaire », décrypte Jade Grandin de l’Eprevier. « Il y avait un consensus sur les mesures mises en œuvre et notamment sur le ‘quoi qu’il en coûte’, tout le monde disait que c’était très bien. Et là, on voit que la campagne présidentielle arrive et les oppositions commencent à dire qu’on dépense trop ». L’objectif du gouvernement ? Ne pas faire les mêmes erreurs que lors de la crise de 2008 et tomber dans l’austérité budgétaire risquant d’étouffer la croissance.